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La transgression existe-t-elle encore ?
- ChaosmoZ
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il y a 16 ans 3 mois - il y a 16 ans 3 mois #30266
par ChaosmoZ
La transgression existe-t-elle encore ? a été créé par ChaosmoZ
La transgression existe-t-elle encore ?
sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/20...la-transgressio.html
Jeudi 17 juillet, découvrez, en présence du gourou du Cinéma Abattoir, les films les plus décadents du moment. Mais, au fait, c’est quoi le “Cinéma Abattoir” ?
Cinemaabattoir
D’un côté il y a le cinéma porno, de l’autre le cinéma Abattoir. Le premier est fait pour les gens “normaux” (ceux que la vue d’une fille qui léche un pénis excite). Le second est fait pour les pervers (ceux que la vue d’une fille qui lèche le groin d’une tête de cochon mort excite). Si vous voulez une astuce pour distinguer les deux, en voici une supplémentaire: dans le cinéma Abattoir les scènes érotiques sont mélangées avec de la musique rock-industrielle-bruitiste, des montages psychédéliques et des visions bizarres (une fille en masque à gaz s’acharne sur un homme à la perceuse électrique, par exemple).
Pour le Canadien Pierre-Luc Vaillancourt, créateur de l’étiquette “Cinéma Abattoir” en 2005, ce cinéma-là est immontrable: “Une fois, un punk est venu me voir en disant que mes trucs n’étaient pas faits pour être projetés en public.”
Jeudi 17 juillet, à La Cantada, il organise un festival intitulé “cinéma iconoclaste” avec le meilleur de ces courts-métrages à-ne-pas-voir. Le mot “festival” ne lui convient pas tout à fait d’ailleurs: “Abattoir n’est pas un festival, car il n’y a rien de festif dedans” dit-il. Pierre-Luc préfère le mot “trangressif”.
Il considère que les courts-métrages qui mixent sexe, violence et rock’n roll sont transgressifs du seul fait que personne ne veuille les diffuser: ni dans les sex-shops (“pas assez bandant”), ni à la TV (“trop sale”), ni dans les festivals de cinéma underground (“trop cul”)…
Bref, ce sont des films dont personne ne veut, et qu’il récupère avec une exultation toute particulière: ce sont des films “contre le conformisme et l’ennui, dit-il. Beaucoup de films expérimentaux contemporains traitent d’érotisme de facon stérile, asexuée… Les films que j’ai sélectionné ne sont peut-être excitants que pour ceux que la transgression excite, mais ils ont au moins l’avantage de proposer une alternative.”
Parmi ces films qu’il défend, il y a en a beaucoup que je trouve personnellement agaçants: surenchère d’images choc, aiguilles enfoncées dans la peau, avalage de rasoir, bouts de cervelle nageant dans des couleurs douces de film porno-chic… Mais dans le lot, se cachent de réjouissantes étrangetés, proches du shoot d’adrénaline et que Pierre-Luc défend avec ardeur : “Vous voulez des pixellisations chromatiques, des thermocalypses, des anévrismes rétiniens, des électro-chocs corticaux, des solarisations irisantes, des déconstructions narratives et des dérisions copulatives ?”. Si oui, deux options se présentent à vous.
Première option: acheter le DVD L’Erotisme, qui rassemble les perles du cinéma Abattoir. Je donne un exemple: le court-métrage Ass (2001) montre une jeune femme qui se fait jouir en se mettant deux doigts –ou trois ?- dans l’anus. A quatre pattes, elle se masturbe, prise en sandwich entre deux caméras (une de face, une de derrière, littéralement) dont les images se succèdent à une vitesse telle qu’au bout de deux minutes l’image de son visage en train de jouir se superpose à l’image de sa main en train de masturber.
L’effet stroboscopique est tel que l’on croit voir les deux doigts pénétrer le visage, qui se transforme alors en organe de plaisir mutant. Ses doigts pénètrent son visage par saccades voluptueuses, ses traits se tordent, elle gémit (son distordu). Elle finit par avoir un orgasme. Les images reviennent lentement à la normale… jusqu'à ce que l'on découvre le pot aux roses.
Séquence hypnotique, signée par un réalisateur né à Bagdad, vivant à Chicago – Usama Alshaibi. La jeune femme est son épouse. Connue sous son nom d’artiste comme “Echo transgression”, elle affirme qu’elle est “une porn-star extra-terrestre qui entend des voix transmises directement dans sa tête par le biais d’une antenne implantée dans sa colonne vertébrale”. Je ne sais pas à quel degré il faut prendre ces propos, mais ils témoignent bien de l’esprit Abattoir.
Si vous voulez plonger plus profond dans ce cinéma, reste la deuxième option: allez jeudi 17 juillet à la projection organisée par Pierre-Luc Vaillancourt en personne (et son alter-ego français Yann Olerjaz). Vous aurez la chance (?) d’y voir du jamais-vu érotique. Petite présentation par Pierre-Luc: “Comme de fait, il va y avoir une forte d’ose d’érotisme à la présentation de Cinéma Abattoir ce jeudi. La moitié du programme baptisée Corps Transgressif est entièrement constituée de films qui abordent la sexualité.
Il y aura tout d’abord Washing Machine qui baigne dans le domaine de la scatophilie, tout comme Goopy Spasms, mais d’une facon absolument différente. Goopy Spasms de Rick Trembles relate ses expériences et désirs avec énormement d’humour et de sincérité. Voici des images de son film (qui est en animation).
Il y a aura aussi Poupou Rose de Serge de Cotret, un film sulfureux… Je n’en dis pas plus.
Yellow Fever, un film mélangeant images d’archives et images originales de femme(s) asiatique(s) en train de faire l’amour. Le film a une puissance visuelle incroyable, parfois à la limite de l’abstraction et du choc visuel.
Passage, de Karl Lemieux, sur un superbe 16mm N&B, relate une relation entre quelques amis qui devient ambiguë. La sexualité est jumelée a une forte dose de malaise ici, mais aucunement de facon agressive. Le malaise est plutôt planant, envoûtant, dérangeant et cryptique.
Il y aura encore d’autres courts-métrages érotiques, mais il faut ménager le suspens...”. Pierre-Luc Vaillancourt ne ménage probablement que ça d'ailleurs.
Jeudi 17 juillet, à 21h
La Cantada: 13 rue Moret, 75011 Paris. Métro: Ménilmontant.
Prix: 5€ - Interdit au moins de 18 ans
Le DVD L'érotisme est en vente sur place le jeudi 17 juillet ou au vidéo-club Hors Circuits, qui se situe à 5 mn à pied de La Cantada: 4, rue de Nemours - 75011 Paris (M° : Pamentier/ Oberkampf). Tél: 01 48 06 32 43. Ouvert du lundi au samedi de 15h à 21h (horaires d'été).
sexes.blogs.liberation.fr/agnes_giard/20...la-transgressio.html
Jeudi 17 juillet, découvrez, en présence du gourou du Cinéma Abattoir, les films les plus décadents du moment. Mais, au fait, c’est quoi le “Cinéma Abattoir” ?
Cinemaabattoir
D’un côté il y a le cinéma porno, de l’autre le cinéma Abattoir. Le premier est fait pour les gens “normaux” (ceux que la vue d’une fille qui léche un pénis excite). Le second est fait pour les pervers (ceux que la vue d’une fille qui lèche le groin d’une tête de cochon mort excite). Si vous voulez une astuce pour distinguer les deux, en voici une supplémentaire: dans le cinéma Abattoir les scènes érotiques sont mélangées avec de la musique rock-industrielle-bruitiste, des montages psychédéliques et des visions bizarres (une fille en masque à gaz s’acharne sur un homme à la perceuse électrique, par exemple).
Pour le Canadien Pierre-Luc Vaillancourt, créateur de l’étiquette “Cinéma Abattoir” en 2005, ce cinéma-là est immontrable: “Une fois, un punk est venu me voir en disant que mes trucs n’étaient pas faits pour être projetés en public.”
Jeudi 17 juillet, à La Cantada, il organise un festival intitulé “cinéma iconoclaste” avec le meilleur de ces courts-métrages à-ne-pas-voir. Le mot “festival” ne lui convient pas tout à fait d’ailleurs: “Abattoir n’est pas un festival, car il n’y a rien de festif dedans” dit-il. Pierre-Luc préfère le mot “trangressif”.
Il considère que les courts-métrages qui mixent sexe, violence et rock’n roll sont transgressifs du seul fait que personne ne veuille les diffuser: ni dans les sex-shops (“pas assez bandant”), ni à la TV (“trop sale”), ni dans les festivals de cinéma underground (“trop cul”)…
Bref, ce sont des films dont personne ne veut, et qu’il récupère avec une exultation toute particulière: ce sont des films “contre le conformisme et l’ennui, dit-il. Beaucoup de films expérimentaux contemporains traitent d’érotisme de facon stérile, asexuée… Les films que j’ai sélectionné ne sont peut-être excitants que pour ceux que la transgression excite, mais ils ont au moins l’avantage de proposer une alternative.”
Parmi ces films qu’il défend, il y a en a beaucoup que je trouve personnellement agaçants: surenchère d’images choc, aiguilles enfoncées dans la peau, avalage de rasoir, bouts de cervelle nageant dans des couleurs douces de film porno-chic… Mais dans le lot, se cachent de réjouissantes étrangetés, proches du shoot d’adrénaline et que Pierre-Luc défend avec ardeur : “Vous voulez des pixellisations chromatiques, des thermocalypses, des anévrismes rétiniens, des électro-chocs corticaux, des solarisations irisantes, des déconstructions narratives et des dérisions copulatives ?”. Si oui, deux options se présentent à vous.
Première option: acheter le DVD L’Erotisme, qui rassemble les perles du cinéma Abattoir. Je donne un exemple: le court-métrage Ass (2001) montre une jeune femme qui se fait jouir en se mettant deux doigts –ou trois ?- dans l’anus. A quatre pattes, elle se masturbe, prise en sandwich entre deux caméras (une de face, une de derrière, littéralement) dont les images se succèdent à une vitesse telle qu’au bout de deux minutes l’image de son visage en train de jouir se superpose à l’image de sa main en train de masturber.
L’effet stroboscopique est tel que l’on croit voir les deux doigts pénétrer le visage, qui se transforme alors en organe de plaisir mutant. Ses doigts pénètrent son visage par saccades voluptueuses, ses traits se tordent, elle gémit (son distordu). Elle finit par avoir un orgasme. Les images reviennent lentement à la normale… jusqu'à ce que l'on découvre le pot aux roses.
Séquence hypnotique, signée par un réalisateur né à Bagdad, vivant à Chicago – Usama Alshaibi. La jeune femme est son épouse. Connue sous son nom d’artiste comme “Echo transgression”, elle affirme qu’elle est “une porn-star extra-terrestre qui entend des voix transmises directement dans sa tête par le biais d’une antenne implantée dans sa colonne vertébrale”. Je ne sais pas à quel degré il faut prendre ces propos, mais ils témoignent bien de l’esprit Abattoir.
Si vous voulez plonger plus profond dans ce cinéma, reste la deuxième option: allez jeudi 17 juillet à la projection organisée par Pierre-Luc Vaillancourt en personne (et son alter-ego français Yann Olerjaz). Vous aurez la chance (?) d’y voir du jamais-vu érotique. Petite présentation par Pierre-Luc: “Comme de fait, il va y avoir une forte d’ose d’érotisme à la présentation de Cinéma Abattoir ce jeudi. La moitié du programme baptisée Corps Transgressif est entièrement constituée de films qui abordent la sexualité.
Il y aura tout d’abord Washing Machine qui baigne dans le domaine de la scatophilie, tout comme Goopy Spasms, mais d’une facon absolument différente. Goopy Spasms de Rick Trembles relate ses expériences et désirs avec énormement d’humour et de sincérité. Voici des images de son film (qui est en animation).
Il y a aura aussi Poupou Rose de Serge de Cotret, un film sulfureux… Je n’en dis pas plus.
Yellow Fever, un film mélangeant images d’archives et images originales de femme(s) asiatique(s) en train de faire l’amour. Le film a une puissance visuelle incroyable, parfois à la limite de l’abstraction et du choc visuel.
Passage, de Karl Lemieux, sur un superbe 16mm N&B, relate une relation entre quelques amis qui devient ambiguë. La sexualité est jumelée a une forte dose de malaise ici, mais aucunement de facon agressive. Le malaise est plutôt planant, envoûtant, dérangeant et cryptique.
Il y aura encore d’autres courts-métrages érotiques, mais il faut ménager le suspens...”. Pierre-Luc Vaillancourt ne ménage probablement que ça d'ailleurs.
Jeudi 17 juillet, à 21h
La Cantada: 13 rue Moret, 75011 Paris. Métro: Ménilmontant.
Prix: 5€ - Interdit au moins de 18 ans
Le DVD L'érotisme est en vente sur place le jeudi 17 juillet ou au vidéo-club Hors Circuits, qui se situe à 5 mn à pied de La Cantada: 4, rue de Nemours - 75011 Paris (M° : Pamentier/ Oberkampf). Tél: 01 48 06 32 43. Ouvert du lundi au samedi de 15h à 21h (horaires d'été).
Dernière édition: il y a 16 ans 3 mois par ChaosmoZ.
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