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Aurevoir Dati
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Dati congédiée sans merci
Comment Sarkozy a déstabilisé son ex-favorite, avant de lui signifier son prochain départ du gouvernement. Le Président ne peut plus la supporter.
ANTOINE GUIRAL
Virée ! La maternité et son retour au travail cinq jours seulement après avoir accouché n’auront accordé à la ministre de la Justice qu’un petit sursis. Jeudi soir, Rachida Dati a, de fait, été congédiée du gouvernement par le chef de l’Etat. Petit seigneur, il a offert à son ex-favorite une porte de sortie à peine honorable. Elle sera n °2 sur la liste aux européennes en Ile-de-France, derrière Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, et devra quitter son ministère au printemps. Suprême humiliation, un vague strapontin de «conseiller politique» à l’UMP (au sein d’un pool d’une dizaine d’autres) lui a par ailleurs été proposé.
Signe de la violence de sa radiation, elle n’a pas eu un mot de la journée de vendredi pour commenter, ni même simplement confirmer qu’elle acceptait le dessein présidentiel. L’agonie ministérielle de Rachida Dati n’est plus qu’une affaire de semaines. Pour la voir partir au plus vite, le chef de l’Etat a demandé à Michel Barnier de quitter le gouvernement en mars alors que celui-ci répétait ces derniers jours que son départ était pour mai.
Celle qui avait fini par indisposer «presque physiquement», selon un de ses proches, le président de la République a pourtant lutté jusqu’au bout pour ne pas passer à la trappe. Il y a moins de dix jours, la ministre avait appelé le Figaro pour démentir officiellement sa candidature aux élections européennes : «Il n’en a jamais été question. J’ai encore reçu récemment l’assurance du président de la République que je continuerai en 2009 à mener mon action à la chancellerie», déclarait la ministre, en ajoutant un tonitruant «non, non et non !» à propos de son départ du gouvernement…
Sous l’aile du couple Sarkozy («C’est ma sœur», disait d’elle Cécilia), son ascension a été rapide. Sa dégringolade est encore plus brutale. Son sort était scellé depuis la fin de l’été pour des raisons qui relèvent autant de la sphère privée que publique. Depuis, l’Elysée moulinait les scénarios pour l’extirper du gouvernement. En coulisses plusieurs clans ayant l’oreille du chef de l’Etat se sont affrontés des mois durant autour du sort à réserver à Rachida Dati. Mais au fil du temps, ses derniers défenseurs à l’Elysée ont rendu les armes en constatant à quel point le Président ne voulait plus entendre parler d’elle. Se débarrasser de sa créature érigée en emblème de «la diversité française» n’a pourtant pas été une promenade de santé pour Nicolas Sarkozy. Et au regard des humiliations et des désaveux que Matignon et l’Elysée lui ont infligé ces derniers mois, la garde des Sceaux, alors enceinte, a fait preuve d’une capacité de résistance hors norme.
Pour faire céder Dati, Nicolas Sarkozy mais surtout ses amis chargés des basses besognes ont utilisé tous les stratagèmes : manipulation de la presse pour distiller les rumeurs hostiles, déstabilisation interne via des collaborateurs amis au sein du ministère de la Justice, travail de sape et humiliations pour dénigrer le travail de la ministre.
Rien n’a été épargné à Rachida Dati pour lui signifier sa disgrâce. Celle qui trottinait voilà un an en talons hauts et robe d’apparat aux quatre coins de la planète aux côtés du chef de l’Etat a commencé par être rayée, en mai 2008, de la liste du «G7», la garde rapprochée des ministres les plus politiques que Nicolas Sarkozy réunit régulièrement autour de lui à l’Elysée. Un choc pour elle. Elle a dû ensuite essuyer les affronts de François Fillon «totalement hostile» à l’incarcération possible des mineurs dès 12 ans quand elle jugeait la mesure de «bon sens». Ou encore cette rebuffade de Nicolas Sarkozy (qui l’a répété vendredi lors de ses vœux à la presse, comme pour enfoncer le clou) à propos de l’interpellation musclée du journaliste de Libération Vittorio de Filippis, sur laquelle Rachida Dati ne trouvait rien à redire. Enfin, le 7 janvier, le jour même de sa rentrée postnatale, elle subissait l’affront de devoir accompagner le Président face aux plus hauts magistrats pour l’annonce de la disparition du juge d’instruction.
Débinée en haut lieu, méprisée par une grande partie de la magistrature et lâchée par son mentor, Rachida Dati a donc fini par craquer. Pour faire passer la pilule aux électeurs, elle se présentera en bon soldat du sarkozysme qui obéit aux choix du Président. Forte d’une popularité intacte dans l’opinion, elle pourrait ensuite être tentée de se mettre à son compte.
Libé
Bon vent !!!!!!!!!
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- Child Of Doom
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enfin bref pas une grosse perte
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- grayve
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Ce qui forcement entraine un problème de cumul de mandat par la suite...
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- Tengku
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